Comment arrêter de manger ses émotions : 4 conseils pratiques pour y parvenir
Qui n'a jamais succombé à la tentation d'une tablette de chocolat ou d'un paquet de chips après une journée stressante ou un moment d'angoisse ? Manger ses émotions, c’est un comportement courant qui peut avoir des conséquences sur ton bien-être, ton poids et ta santé mentale. Mais pas de panique, il est tout à fait possible d’en sortir ! Dans cet article, je vais explorer 4 conseils efficaces pour arrêter de manger tes émotions et faire tes premiers pas vers une relation plus saine avec la nourriture.
1. Comprendre pourquoi tu manges tes émotions
La première étape pour arrêter de manger tes émotions est de comprendre d’où vient ce réflexe comportemental. En effet, dans le cas de l'alimentation émotionnelle, on mange non pas par faim physiologique, mais pour apaiser des émotions perçues comme désagréables comme le stress, l’anxiété, la solitude, la tristesse ou l’ennui. Ce mécanisme est souvent lié à une recherche de réconfort immédiat que j'aime appeler "sédatif émotionnel".
Pourquoi cela arrive-t-il ?
Les aliments, surtout ceux riches en sucres et en graisses, peuvent provoquer une sécrétion de dopamine, l’hormone du plaisir (entre autres).
Deuxième processus déclenché lors de grignotage émotionnel : le système nerveux parasympathique prend le dessus. Le parasympathique est celui de la détente, du repos et de la digestion. L'ingestion de nourriture va l'activer et mettre tes émotions en sourdine. La nourriture joue ainsi le rôle de sédatif émotionnel (ou béquille émotionnelle).
Ainsi, en mangeant, tu te sens temporairement mieux, mais ce soulagement est éphémère. La clé pour briser ce cercle vicieux est de prendre conscience de tes émotions au moment où elles se manifestent (voir le conseil #4 ci-dessous).
2. Trouver des alternatives saines au grignotage émotionnel
Dans un premier temps et pour t'aider à te détourner de la nourriture, il est essentiel de trouver des alternatives qui répondent à tes besoins émotionnels sans avoir recours à cette dernière.
L'idée étant de trouver une activité qui te donne réellement du plaisir et t'apporte du réconfort. Pour cela, je t'invite à te connecter à ton enfance et explorer ce qui te donnait de la joie et de la sécurité à cette époque de ta vie.
Voici quelques suggestions :
La connexion au présent : respirer profondément, la cohérence cardiaque, la méditation, mais aussi faire "rien", prendre le temps de flâner, observer ton environnement, marcher sans but, être présent.e à ta respiration tout simplement… Ces activités qui étaient quotidienne dans notre enfance, sont abandonnées au profit de la productivité et du "faire" à l'âge adulte. Et si nous retrouvions la simple joie d'être présent.e ?
L’exercice physique : Une marche en forêt ou une séance de yoga peut faire des merveilles pour évacuer le stress et améliorer ton humeur. Trouve une activité physique qui te procure du plaisir avant tout ! Qu'adorais-tu faire dans ton enfance ?
Les loisirs créatifs ou les activités manuelles : Peindre, tricoter, jardiner… Ces activités peuvent détourner ton attention de la nourriture tout en apaisant ton esprit et en te connectant au moment présent. Quelle était l’activité créative que tu adorais faire dans ton enfance ?
L’idée est de trouver des pratiques qui t’apportent du plaisir et de les intégrer dans ton quotidien.
3. Changer tes habitudes alimentaires pour nourrir ton corps (vraiment)
Apaiser l'alimentation émotionnelle nécessite aussi souvent de modifier tes habitudes alimentaires. Cela ne veut pas dire se priver de plaisir (bien au contraire !), mais plutôt apprendre à mieux écouter ton corps et à faire des choix qui répondent à ses besoins physiologiques.
Voici points de vigilance sur lesquels tu peux dès aujourd'hui commencer à agir :
Manger assez : Cela peut paraître simpliste, mais tes repas sont-ils assez conséquents pour t'apporter de l'énergie et tous les nutriments dont tu as besoin ? Prendre des repas complets et nourrissants te permettra de mieux gérer tes émotions et d’éviter les fringales. Intègres-tu tous les groupes alimentaires à chacun de tes repas ?
Préférer les aliments bruts riches en nutriments : Choisis des aliments frais, de saison, si possible bio (pour les produits végétaux à minima) et passe en cuisine ! Eplucher, découper, cuire, assaisonner, c'est le début du repas. Inutile de partir sur des recettes alambiquées, fais simple et retrouve le vrai goût des aliments. Le plaisir de cuisiner des repas gourmands, sains et joyeux décuplera également le plaisir gustatif ! Exit les gâteaux industriels, OUI aux gâteaux au chocolat maison !
Éviter les régimes restrictifs : Les privations entraînent des frustrations, ce qui peut renforcer l'alimentation émotionnelle et les compulsions. Manger avec appétit et plaisir en respectant ses besoins physiologiques est plus efficace qu'un régime restrictif sur le long terme. De plus, cela évitera de dérégler complètement ton métabolisme !
4. Accepter et vivre tes émotions sans jugement
Apprendre à vivre tes émotions de manière saine est crucial pour ne plus avoir besoin de les étouffer avec de la nourriture. Cela passe par l’acceptation des ressentis émotionnels, qu'’ils soient agréables ou désagréables.
Voici quelques pistes pour avancer sur ce chemin :
Exprimer tes émotions : Parle à un.e ami.e (bienveillant.e), tiens un journal ou consulte un thérapeute. L’expression des émotions permet de les libérer sans les enfouir sous une montagne de nourriture.
Pratiquer l’auto-compassion : Sois bienveillant.e avec toi-même. Arrêter de manger ses émotions ne se fait pas du jour au lendemain, et chaque petit progrès compte. Envie d'explorer l'autocompassion guidée ? voilà une vidéo pour toi.
Prendre du recul : Avant de te jeter sur un en-cas, demande-toi si tu as une faim physiologique ou si c’est un besoin émotionnel qui se cache derrière ce désir. Oui, je sais, le pas de côté est difficile lorsqu'on est pris.e dans le tourbillon de l'alimentation émotionnelle... alors dans un premier temps, fais l'analyse des situations passées (systématiquement), tu verras que petit à petit tu te "réveilleras" sur le fait et tu arriveras à modifier tes réactions.
Manger ses émotions est un schéma comportemental qui peut générer beaucoup de souffrances. En prenant conscience de tes émotions, en trouvant des activités quotidiennes qui t'apportent plaisir et réconfort et en rééquilibrant tes habitudes alimentaires, tu feras tes premiers pas vers une relation plus sereine avec la nourriture. N’oublie pas que chaque petit pas compte, et que le changement prend du temps. Alors, sois patient.e avec toi-même, et rappelle-toi que tu mérites de prendre soin de toi, sur tous les plans ! ♥
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